Nous débarrassons les rues des cadavres et nous les mettons dans des fosses communes. Nous avons enterré 40.000 personnes. Nous pensons qu'il y en a 100.000 de plus", a déclaré à Reuters Aramick Louis, secrétaire d'Etat à la Sécurité publique.
"Il y a encore beaucoup de gens sous les décombres", a-t-il poursuivi.
Louis a ajouté que la principale crainte du président et du Premier ministre haïtiens, qui coordonnent l'action du gouvernement depuis le quartier général de la police près de l'aéroport de Port-au-Prince, était que le désespoir de la population tourne à la violence.
Il a déclaré que des gangs avaient commencé à investir les rues de Port-au-Prince.
"Nous envoyons la police dans des zones où les bandits commencent à opérer. Certaines personnes volent, dévalisent. C'est mal", a-t-il dit.
"Les gens dans les camps de réfugiés qui ne trouvent pas de nourriture et d'aide sont en colère. Notre message à destination de tout le monde est de rester calme."
Le ministre de la Santé, Alex Larsen, a déclaré par ailleurs à Reuters que les trois-quarts de la capitale étaient à reconstruire après le tremblement de terre.
"Les trois-quarts de Port-au-Prince devront être reconstruits, pas seulement les quartiers totalement détruits, mais aussi les endroits où il y a énormément de maisons avec des dégâts structurels", a-t-il dit.
Interrogé sur les ressources dont dispose le gouvernement pour faire face à l'urgence sanitaire, le ministre a répondu: "Nous n'avons même pas une compresse (...) Nous attendons du matériel et des médicaments. Une partie est déjà arrivée et nous en sommes reconnaissants", a ajouté le ministre.
Etant donné l'encombrement à l'aéroport international de Port-au-Prince, les autorités américaines et haïtiennes ont imposé vendredi de nouvelles restrictions sur la circulation dans l'espace aérien haïtien.
Seuls les avions disposant d'une autorisation préalable sont autorisés à y pénétrer et la priorité est donnée aux gros porteurs chargés de vivres venant de loin, a déclaré la direction de l'aviation fédérale américaine (FAA), qui apporte son soutien aux autorités haïtiennes.
Les vols commerciaux sont interdits depuis le séisme de mardi.
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